Un peu de lecture

La Maison des Jeunes et de la Culture de Saint Héand 50 ANS D’HISTOIRE

A l’occasion de l’anniversaire de la création de la MJC, nous avons rencontré les présidents et quelques vice-présidents, nous avons consulté les plaquettes d’information et recueilli auprès de la préfecture les documents administratifs. Durant ces 50 ans de nombreuses personnes ont œuvré pour faire vivre et grandir la MJC. Nous n’avons pas été exhaustifs mais un certain nombre de personnes ont marqué cette histoire.

En 1968, des membres d’Altitude 680 préoccupés de donner aux jeunes du village un lieu pour se rencontrer et avoir des activités, créent la Maison des Jeunes et de la Culture de Saint Héand. La M.J.C. est membre de l’union régionale des M.J.C.(UNIREG). Dans un compte rendu de 1965 Jean Béal note qu’un des objectifs de la future M.J.C. sera de réunir les jeunes du village et de la campagne.

Jean Camus, Roger Gord et Jéromine Jacquemond déclarent la M.J.C. en préfecture le 7 août 1968 l’association paraîtra au journal officiel du 1er septembre.

Aux vacances de Pâques une équipe d’ados Roland Bouchut, Christian Celette, Etienne Dalmasso, Vincent Forissier, Jean-Pierre Gord, Paul Moulin, encadrée par Jean-Pierre Dimier et Jojo Boute étaient descendus à Meysse démonter un baraquement utilisé par les ouvriers qui avaient travaillé à la construction du barrage de Pierrelate. Ils remonteront ce « chalet » derrière l’actuelle salle de Condelouse. Ce sera le premier local de la maison des jeunes.

De 1968 à 1978, Jean Camus (ingénieur) assurera la présidence de la M.J.C. le premier bureau était composé de Marcel Ferret (cultivateur et élu municipal), Paulette Villard (secrétaire), Maurice Hugon (instituteur), Bernard Cognet (dessinateur) et Germaine Celette (commerçante). On notera la diversité professionnelle des personnes impliquées.

Il est difficile de l’imaginer aujourd’hui mais, dès 1969, les jeunes de la M.J.C. créeront avec succès et sans encadrement « Les justes » de Camus. Le théâtre est donc une longue tradition à la M.J.C.. Le labo-photo, le ciné-club, les ateliers de poterie, d’émaux sur cuivre, de sculpture sur bois, de modélisme, fonctionnaient en autonomie. Il y avait aussi à cette époque, un atelier de mécanique, de macramé, un club de philatélie et un cours de guitare qui sera l’embryon de l’école de musique.

Au cours de cette décennie la M.J.C . a changé plusieurs fois de locaux passant du chalet aux locaux désaffectés de l’ancienne école publique place Foch, avant d’occuper le rez-de-chaussée de l’ancienne gendarmerie, boulevard Ravel de Malval.

En 1978 et 1979 Georges Escot remplace Jean Camus. C’est la période des jeunes présidents puisque Nadine Villeneuve remplace Georges Escot en 1980, ils ont une vingtaine d’années. Nadine Villeneuve restera officiellement présidente jusqu’en 1996 date à laquelle elle sera remplacée par Bernard Thomas. Dans leurs souvenirs la M.J.C. était un lieu de rencontres et d’échanges entre jeunes qui organisaient des sorties avec d’autres organismes d’éducation populaire. L’arrivée d’une chaîne HIFI fut un évènement. Dans une affiche de l’années 1980 on trouve, outre l’école de musique, l’économie familiale, les majorettes, la peinture sur soie, la sérigraphie et le tir à l’arc qui est, à ce jour, l’activité la plus constante et la plus ancienne de la M.J.C.. Un Centre de loisirs commence à fonctionner les mercredis et pendant les vacances de février. La M.J.C propose des animations tel que du théâtre, une bourse aux timbres et aux cartes postales, elle organise le carnaval……Elle se finance en ramassant les vieux papiers. Elle connaît une progression spectaculaire de ces effectifs qui passent de 80 en 1978 à 260 en 1980.

A partir de 1982, c’est Bernard Masson officiellement vice-président qui gèrera la M.J.C..

Les activités continuent de se développer : la feuille d’information de la saison 1986-1987 mentionne de la peinture sur soie, de la dentelle, du dessin pour les adultes et les enfants, du cuir, de la vannerie, l’économie est devenue sociale et familiale. L’école de musique prend de plus en plus d’ampleur. Enfin apparaissent des activités sportives, yoga, assouplissement en musique, danse classique, modern’jazz, rock and roll…. Puis au début des années 1990 l’offre se complète par de la pâte à sel, de la sculpture sur bois, de l’aquarelle et du théâtre. Les animateurs de la M.J.C. sont essentiellement des bénévoles.

Grâce à ses contacts au sein de la fédération des M.J.C., Bernard Masson, en collaboration avec Bernard Thomas et Guy Murat, organise des échanges avec les pays de l’Est. Des musiciens polonais et tchèques sont reçus dans des familles du village, certaines conservent encore des liens. « Jazz de ville », un groupe de jeunes issus de l’école de musique se produira en Pologne et en Tchécoslovaquie. Une belle aventure quand on sait que le mur de Berlin n’était pas encore tombé. En 1993 l’école de musique quitte définitivement la M.J.C. en devenant membre d’ACEM Berlioz (Association Cantonale d’Enseignement Musical)

Jusqu’en 1995 en raison de l’exiguïté et de la vétusté de l’ancienne gendarmerie, les activités sont dispersées dans différents locaux : 4 rue de la paix, place Foch, salle de bibliothèque à la mairie, salle de Bouthieu, salle omnisports, ancienne COOP, maison François 1er…puis la M.J.C. intégrera le centre d’animation Jero Jacquemond inauguré le 21 octobre 1995.

En 1996 Bernard Masson décide de se retirer ; la M.J.C. traverse alors une crise importante, elle est sur le point de fermer, il n’y a plus de Conseil d’administration, l’école de musique est devenue autonome. Bernard Thomas impliqué de longue date dans la M.J.C. reconstitue un C.A. et décide de relancer les activités avec un nouveau projet en direction des jeunes. Un bureau composé d’André Ruas, Alain Moulard, Renée Meunier, Corinne Suzat et Catherine Guy élabore un projet éducatif. L’aménagement de l’ancienne gendarmerie ne correspond pas entièrement aux attentes des responsables de la M.J.C. mais la vie continue avec l’ouverture en 96-97 des ateliers patchwork et arts plastiques pour enfants, la création du logo par Béatrice Villier et l’apparition de la première feuille d’information en couleur.

En 97-98 les projets fleurissent modélisme, danse de salon, papiers mâchés, gymnastique pour les enfants, Simone Masson reprend le service costumes et déguisements qui est devenu aujourd’hui « Costumes et Coutumes ». La saison 98-99 verra la création d’un cyber club ouvert à tous les gens du village. A partir de 3 ordinateurs la M.J.C. propose l’accès et la découverte d’internet, une formation à la bureautique (word excel powerpoint) et donne accès à une messagerie qui permet à ceux qui le souhaitent des échanges avec leurs correspondants étrangers. C’est l’année de la création de l’équipe de Roller Hockey « les Sérials Winners » qui sera demi-finaliste de la coupe de France. C’est aussi le redémarrage d’un centre de loisirs « P’tits Potes et Tip-Top ». Il était géré précédemment par le relais 42 dépendant de l’UFCV. Pendant les petites vacances scolaires les animateurs des ateliers adultes de la M.J.C. proposent des ateliers créatifs aux enfants de 4 à 15ans. La M.J.C. fête avec enthousiasme son 30ième anniversaire. Au décès de Bernard Thomas début 1999, Alain Moulard lui succède à la présidence dans le même esprit et avec les mêmes orientations.

Au cours de la saison 1999-2000 c’est l’arrivée d’un animateur permanent pour animer l’espace-jeunes et un conseil de jeunes, présidé par Mathieu Goëgel voit le jour. Cela permet l’ouverture les samedis après-midi ; les jeunes peuvent se rencontrer pour discuter jouer au baby-foot ou au ping-pong. Concernant l’animation du village, la M.J.C organise un couviez des dentellières et une bourse aux trains. C’est le début des cours de gym douce.

En 2001 Simone Masson remplace Alain Moulard. L’animateur de l’espace-jeunes est licencié pour des raisons professionnelles il sera remplacé par un emploi-jeune au statut précaire. La M.J.C. poursuit le développement de ses activités, parmi les nouveautés, des ateliers de gym pour les seniors, d’art floral, d’objets décoratifs, de peinture sur porcelaine, de peinture à l’huile, un club d’échecs et l’apprentissage du djembé. C’est aussi l’année du premier marché de Noël. La saison 2002-2003 voit la création de la troupe « Désirs et des ratas », des ateliers d’encadrement, de couture et la proposition d’un cours de gym pour les adolescents.

En 2003 Denise Galleti qui connaissait la M.J.C. par le théâtre et les activités de ces enfants remplace Simone Masson, pour un an. Une nouvelle activité apparaît la sophrologie.

En 2004 la M.J.C. change de gouvernance, elle est gérée par une coprésidence formée de Martine Crapart chargée de la trésorerie, Henri Besset qui s’occupe de la partie administrative, Jean-Luc Fayolle chargé de la jeunesse et des sports ; c’est le début du badminton, du hip-hop, du taï chi chuan, de la danse latino et de l’anglais. Puis en 2005 Jean-Luc Fayolle ne se représente pas et jusqu’en 2013 Martine Crapart et Henri Besset seront co-président. En 2006 fidèle à son passé d’échange et d’ouverture, la M.J.C. en collaboration avec d’autres associations du village accueille pendant une semaine une chorale brésilienne

Un emploi jeune a remplacé le permanent, mais comme il s’agit de CDD les personnes se succèdent ce qui va rendre le CLSH très lourd à gérer d’autant qu’il fonctionne aussi l’été. En 2007, la municipalité refusant d’accorder des moyens financiers pour pérenniser le poste « emploi-jeune », la M.J.C. abandonne la gestion de l’espace jeune et du CLSH qui seront à nouveau confiés à l’Union Française des Centre de Vacances.

De nouvelles activités apparaissent italien, boogie-woogie, tricot, shiatsu, danse africaine, d’autres disparaissent pour éventuellement réapparaitre ultérieurement comme la sophrologie, l’anglais, le hip-hop, l’encadrement le rock….C’est une maison qui vit et s’adapte aux demandes de ses adhérents.

En 2007-2008, la M.J.C. compte 12 animateurs salariés 7 vacataires et 3 animateurs bénévoles. Elle fête son 40ième anniversaire le 27 septembre 2008

Elle continue d’être un acteur de l’animation du village, proposant en cours d’année des concerts, des spectacles et chaque fin d’année une semaine théâtre, des galas de danse et de gym enfants sans oublier de temps en temps les prestations de sa troupe « désirs et des ratas ». Le marché de Noël a toujours autant de succès et depuis 2011 elle organise une brocante de mercerie.

Suite à la modification des statuts en 2013, Martine Crapart est élue présidente en 2014. Le C.A., poursuit le redressement financier amorcé l’année précédente. L’arrêt du CLSH a modifié le profil de la M.J.C., le coût de la vie est en constante augmentation il est nécessaire de réorganiser certaines activités et d’ajuster les tarifs pour retrouver un équilibre financier. Des groupes expérimentés fonctionnent en autonomie, des activités comme le kirigami, le scrapbooking ou le Qi Gong se pratiquent sous forme de stage.

Au cours de la saison 2016-2017 Paul Moulin succède à Martine Crapart le conseil d’administration accueille trois nouveaux arrivants. Après une interruption d’un an les cours d’anglais reprennent, le Qi Gong devient hebdomadaire, un atelier cirque essaie de s’installer et un club-photo redémarre. En 2018, la M.J.C. compte 440 adhérents 24 activités et fête son 50ième anniversaire par une réussite collective impliquant plus de 80 adhérents.

Avec la construction de la médiathèque les perspectives d’avenir sont prometteuses, mais la M.J.C. est encore gérée par la génération de ses créateurs. Pour que cette belle aventure continue il est urgent que le Conseil d’Administration accueille de nouveaux adhérents afin qu’ils puissent prendre en charge un jour, l’avenir de cette maison.

PS : Merci à tous les présidents et vice-président que nous avons rencontré d’avoir partagé avec plaisir leurs souvenirs. (Jean Camus Nadine Giroux, Alain Moulard, Simone Masson, Denise Galletti, Martine Crapart, Henri Besset, Bernard Masson, André Ruas, Ghislain Villard ainsi que Lucie Thomas).